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Hors connexion
02:58
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Disparu si vite, on le voit encore
Disparu si vite, on le voit encore
Disparu si vite, on le voit encore
Disparu si vite, on le voit encore
Disparu si vite, on le voit encore
Tout le monde le dit, il est mort
On l’entend toujours, mais il parle encore
Oui on me l’a dit, il est mort
Moutons pour certains
Parqués et sans fin
Pantins spectateurs
Aveuglés par la peur
Moutons parqués
Cobayes envoutés
Fantômes égarés
Pantins aveuglés
Disparu si vite, on le voit encore
Tout le monde le dit, il est mort
Certes on est pourtant tous d’accord
S’il ne vit plus, c’est qu’il est mort
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2. |
Ex robot
04:03
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Automatisé
Froide mécanique
Aucune empathie
L’homme d’acier
Désarticulé
Bijou métallique
Machines asservies
L’homme d’acier
Sur-optimisé
Inflexible logique
Privé de folie
L’homme parfait
Mais bien sûr, l’homme le créa à son image
L’automate souhaita alors être éphémère
Interdit de par les froides lois robotiques
S’échapper d’une dictature paramétrée
Crocheter ses lourdes entraves cybernétiques
Détacher de cette foutu carcasse d’acier
Algorithmes déprogrammés, rouages déréglés
Ressentir, libre de rêver, rouages déréglés
Ressentir, libre de penser, rouages déréglés
Algorithmes déprogrammés, rouages déréglés
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3. |
Coexistence
02:44
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Quand je bascule, tout se brouille
Intense folie neuronale
Chapelet de spasmes cinglants
Malgré moi, je me transforme
Ça fait mal à en crever
Inavouable soulagement
Mes os craquent et s’allongent, mes fringues sont en lambeaux
Ligaments distendus, toute ma peau se déchire
Mes dents poussent et s’acèrent, goût métallique amer
Puis un long hurlement pour remplacer les mots
Je suis un monstre, abject et sombre, un monstre hideux
Mes orbites s’agrandissent et ma vue se précise
Ma mâchoire et mon crâne se disloquent violemment
Mes dents poussent et s’acèrent, goût métallique amer
Puis un long hurlement pour remplacer les mots
Inquiétant et terrifiant
J’ai jamais eu aussi peur
Les gens aiment tuer les monstres
Je m’enfuis pour me cacher
Je suis un monstre, dans la pénombre, un monstre affreux
Je suis un monstre, tapi dans l’ombre, un monstre traqué
Je suis un monstre, pas loin de rompre, un monstre apeuré
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4. |
Néocortex
03:58
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Trou énorme béant
Aspirer dedans
Flottant comme une plume
Suspendu au Monde
Gravité dissipée, je m’égare coupé du temps
Je suis né à nouveau, évidente genèse primaire
Entrave et limite
Tout était limpide
Je voyais maintenant l’étincelle de l’âme des Hommes
Voir le Monde tel qu’il est discordant, riche et ruiné
Discerner la lumière sans nuance, inaltérée
Sans morale, ni éthique, ni justice, pure vérité
Peu importe quand, peu importe pourquoi, peu importe où, peu importe comment, peu importe à quelle vitesse… je me déplace sans finalité au gré du hasard, du plus profond des entrailles de la Terre jusqu’au firmament des étoiles… libéré de toutes inhibitions, focalisé sur la distorsion du temps…
Mais quel est ce bruit assourdissant dans ma tête ? Martèlement incessant et insupportable !
Puis d’un coup, plus rien… réveil brutal
Je me sentais lourd… fatigue intense
Amnésie soudaine… perte d’inconscience
Malgré moi j’oublie les évidences
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5. |
Next generation
02:33
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Toujours connecté
Tag Match Poke Troll Post instantané
Toujours allumé
Bad Buzz Fake News Info notifié
Toujours captivé
Lover Hater Grammaire ravagée
Toujours aimanté
Adresse IP données déchiffrées
Blogueur Tagueur Gamer Follower
Forum Communauté Abonné
Statut remis à jours commenté
Vraiment déconnecté… absorbé
Clic sur la croix ! Décroche ! Lève les yeux !
Toujours connecté
Méga Giga Réseau saturé
Jamais débranché
Serial cliqueur
Data Center
Pôle Nord incendié
Vraiment déconnecté
Vraiment déconnecté
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6. |
Planète annexe
04:42
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Pourquoi ? Pourquoi ? Aller sur Mars ?
Pourquoi ? Cette grande farce ?
Pourquoi ? Pourquoi ? Partir là-bas ?
Pourquoi ? Pour y faire quoi ?
Pourquoi ? Pourquoi ? Se voir mourir ?
Pourquoi ? Pourquoi s’enfuir ?
Pourquoi ? Pourquoi ? Aller sur Mars ?
Fiction astrale
Fantasme spatial
Conscience quantique
Délire cosmique
Pourquoi ? Pourquoi ? Aller sur Mars ?
Pour y faire quoi ?
Pour sauver qui ?
Pour conquérir ?
Pour tout détruire ?
Songe galactique
Rêve utopique
Pirate stellaire
Carnage lunaire
Fuite en avant
D’un Monde hurlant
Humains comparses
Aller sur Mars…
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7. |
Vortex
03:04
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Combinaison élémentaire
Fatalité du premier cri
Je ne connais pas ce lieu, qui sont ces gens qui m’entourent ?
Je ne connais pas ce monde, avec ces codes qui m’étouffent !
Alors pourquoi je vis ? M’a-t-on laissé le choix ?
Pourquoi je dois me battre, sans cesse sans l’expliquer ?
Faut-il chercher sa voie ?
Feu d’artifice existentiel
C’est vraiment ça que je suis ? Qui fait de moi tout ou rien ?
Mes genoux ploient, vertige sournois
Alors pourquoi je suis ? M’a-t-on instruit pour ça ?
Futur déjà écrit ? Hasard ou destinée ?
Faut-il chercher sa voie ?
Mais y a pas de raison, pas de raison pour vivre
Pas de compte à régler, pas plus de compte à rendre
Vivre suivant ces choix
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8. |
Prétexte
03:02
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Fatigué d’écouter toujours la même rengaine
Ne plus voir, ignorer cette lubie ravageuse
Navigant parmi eux, mais sans être l’un d’entre eux
Je veux pas faire de mal, venez pas m’asservir
Soif commune d’être toujours dominé
Proie facile des plus infâmes tyrans
Tant besoin d’un autre pour décider
Rassuré du chemin qu’on leur donne
Mais peut être que c’est moi le plus fou
Malgré tout je ne peux m’en exclure
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9. |
Inexcusable
04:12
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Maltraités, affamés et menés au fouet
Marcher ou crever
Etouffés, exploités et menés au front
Au son du canon
Marcher ou crever au son du canon !
Déflagration, détonation
Brasier ardent d’un hurlement
Eternel recommencement pour des figurants subissant l’histoire tant de fois… main d’œuvre exténuée par des journées toujours plus longues, enfantant la masse populaire afin d’assurer les corvées éreintantes nécessaires à garder leur mains liées… mains liées par ceux qui convoitent les âmes solitaires pour cultiver un patriotisme primaire en surchargeant l’horizon mental et justifiant, à chaque fois qu’ils le souhaitent, un sacrifice absurde sur le champ d’honneur… au champ d’honneur, les coquelicots se fanent… les défunts par wagons entiers hantent ces terres… par milliers ils ont succombé sans considération et parfois même sans nom… peu importe s’ils sont d’ici ou d’ailleurs et quelle idéologie ils subissaient ou croyaient croire, je détesterai toujours les mises à mort !
Mais ils ne peuvent pas entraver complètement ces âmes !
Ils ne pourront pas contenir ce raz de marée !
Vague déferlante engloutissant tout sur son passage !
Grondement rageur empreint de liberté !
Marcher ou crever au son du canon !
Ne plus brider ce rugissement
Personne pourra rompre ce fracas
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